Appel de Daoukro/Gagnoa se révolte : ‘‘Nous ne sommes pas prêts à brader notre dignité au détriment des intérêts de Bédié.’’

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’appel de Daoukro ne rencontre pas l’assentiment de la population de Gagnoa et celle de la section locale du Pdci-Rda en particulier. Ce fameux appel d’Henri Konan Bédié, ne cesse de faire couler beaucoup d’encre et de salive dans la région du Gôh. Dans leur entièreté, des militants et sympathisants du Pdci ne se sentent pas concernés par cet appel qu’ils qualifieraient à la fois de moqueur et d’astucieux.

Auprès de certains qui se sont prononcé sur le sceau de l’anonymat, tous, stipulent que c’est la pire insulte que Bédié puisse faire à la mémoire de Feu Félix Houphouët-Boigny, par ricochet à la communauté baoulé, au comité des sages du Pdci-Rda et à la Côte d’Ivoire.

Dans leur entendement cet appel qui a été lancé le 17 septembre 2014 à Daoukro n’engage que Bédié et ses parents de cette localité. Selon nos différents interlocuteurs, le président Alassane Ouattara est la personne qui a le plus fragilisé le Pdci.

Pour eux, le président Bédié n’a bien apprécié le poids de sa responsabilité en lançant cet appel.

Ancré dans leurs idéologies, des militants, dont la communauté baoulé de Gagnoa, s’insurgent contre cet appel. Pour eux, c’est une bouteille vide qui est jetée à la mer. «Nous ne sommes pas prêts à brader notre dignité au détriment de ses propres intérêts. (…)» ont-ils conclu tout court. Ce qui mettrait d’ailleurs à mal l’organe exécutif que dirige Maurice Kakou Guikahué, d’être en roue libre dans sa mission d’explication dans la région. De peur d’être ridiculisé voir lynché, il porterait en lui l’inquiétude d’aller partager, convaincre les populations sur le message du sphinx de Daoukro, dans les autres contrée de Gagnoa, à part le canton Paccolo d’où il est natif.

Le N°2 du parti doyen en Côte d’Ivoire qui est à tort ou à raison vilipendé d’être à l’origine d’une division au sein du parti à Gagnoa, se trouve entre le marteau et l’enclume. Pour éventuellement obtenir la caution des militants et celle des populations au poste de président du conseil régional aux échéances électorales à venir, le ministre Maurice Kakou Guikahué affiche un esprit de réticence à pouvoir aller vers les populations pour parler aisément de ce qui concerne la candidature unique du président Ouattara. En tout cas, attendons de voir le double jeu du bras séculier du sphinx de Daoukro.