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Après avoir disséqué le temps dans la première partie d’une série de questions sur les choses mystiques pour Proximitefm.com, Triples Albéric Sodjo essaie de répondre à une question que nous a inspirée une réflexion d’Hubert Reeve sur l’existence de Dieu. Excellente lecture à tous et à toutes.

Par Gervais Djidji

Il n’y a pas bien longtemps vous avez partagé une réflexion d’une personne qui niait presque l’existence de DIEU. Peut-on nier l’existence de DIEU ?

‘‘L’homme est l’espèce la plus insensée, il vénère un DIEU invisible et massacre une nature visible ! Sans savoir que cette nature qu’il massacre est ce Dieu invisible qu’il vénère.’’

C’est la réflexion de HUBERT REEVES que j’ai partagée sur Facebook car elle s’accorde avec ma vision de « DIEU ». Je prends soin de mettre le mot « DIEU » entre guillemet car je ne suis pas habitué à le prononcer régulièrement d’autant que je ne partage pas la définition que lui donnent les religions monothéistes voire le commun des mortels !

Je vous avais parlé du TEMPS récemment. Cette fois, envisageons d’entrée l’espace qui est plus simple à visualiser puisqu’il nous entoure constamment et n’implique pas des concepts aussi complexes que le passé, le présent et l’avenir.

L’espace est relié à la nature dont parle Hubert REEVES, donc aux choses que nous pouvons voir et toucher. Ainsi, les hommes ont commencé à l’étudier tôt. Nous n’en voulons pour preuve que le développement de la géométrie par les Anciens.

L’univers envisagé comme la totalité du cosmos est un concept qui remonte presque à l’origine de l’humanité. Chaque civilisation élabora des théories relatives selon sa forme et sa substance, qui furent intégrées à leur philosophie et à leur mode de vie.

Dans un souci de sonder l’inconnu, l’homme développa les sciences de l’astronomie bien avant de pouvoir voler dans les airs.

Au stade le plus primitif, l’homme a surtout peur de la nature, et de l’inconnu que représente « Dieu ». Les traditions judéo-chrétiennes et islamiques postulent un « Dieu » anthropomorphique qui est l’absolu auquel l’univers entier est soumis et qui connaît les mêmes sortes d’émotions, agréables ou désagréables, que les êtres humains eux-mêmes. L’être tout-puissant que les anciens israélites considéraient comme leur dieu, et qui était censé guider les destinées de son peuple, était conçu à l’image de l’homme. Le dieu judéo-chrétien et islamique peut se manifester en tant qu’homme, mais c’est un être complexe qui transcende les catégories humaines puisse qu’il se manifeste en tant que Saint-Esprit.

Les partisans (croyants ou fidèles) des religions bâties autour des divinités anthropomorphiques sont les « hommes » à qui HUBERT REEVES s’adresse.

Par ailleurs il y a des bienveillants qui se basent plutôt sur une Loi, et c’est de ceux –là que je fais partie, car un lien vital relie tous les êtres vivants de la nature ainsi qu’aux toiles et au grand cosmos.

Et je suis convaincu que le principe ou la loi qui unit les cellules et les organes pour en faire un être vivant existe au sein même de la vie et du corps. Il me parait inutile de faire appel à une déité extérieure à l’existence de l’homme. Si celui-ci dépendait d’une force extérieure, son organisme ne serait qu’une machine et lui une marionnette.

Nous devons considérer le corps comme la manifestation de la vie car la force vitale lui est inhérente. C’est elle qui entre autre, harmonise ses parties et qui permet à l’homme d’absorber des éléments nécessaires au maintien de la vie. Cette force vitale active et positive est l’essence fondamentale de la vie, elle ne fait qu’une avec la force vitale de l’univers.

Cette force qui supporte tout, a différents noms et sens infinis, mais la mieux appropriée est la Loi mystique. C’est la force nécessaire à toute vie, celle qui crée et recrée toute existence, spirituelle et physique.

Lorsqu’elle se manifeste dans le monde physique, c’est sous la forme des lois gouvernant le monde inorganique, qui permettent les composés chimiques et contrôlent les pulsations physiques de l’univers. En d’autres termes, les lois de la chimie, de la physique et de l’astronomie ne sont que des manifestations phénoménales particulières de la Loi mystique du cosmos.

De même, la force vitale construit le monde de l’âme, crée l’intelligence, donne naissance à la conscience et force aux besoins et aux instincts, et suscite toutes les variations de l’activité mentale et spirituelle. C’est ce que certaines religions monothéistes nomment Dieu, mais ce n’est pas Dieu en ceci qu’elle est parfaitement immanente au cosmos et à la vie humaine. Ce n’est pas une force extérieure au cosmos ni le papa particulier de quelqu’un et il n’habite pas au ciel non plus. Il ne juge pas les gens non plus. C’est le cosmos lui-même.

La véritable nature du cosmos et de la vie est la fusion en une entité de la loi physique et de la loi spirituelle de la vie. Cette fusion est le processus par lequel la vie est créée et peut se propager à l’infini.

Si une personne veut s’initier à la Loi mystique, il doit observer l’ensemble des phénomènes et comprendre que toutes les entités, à l’origine, maintenant et dans l’avenir, sont dépourvues de substance, de nature et de forme.

Elles ne sont ni grandes ni petites, ni apparaissant ni disparaissant, ni statiques ni mobiles, ni dans un flux ni dans un reflux ; elles sont non-duelles, vides de soi. Or les êtres vivants se livrent à des supputations erronées : « c’est ceci », « c’est cela », « c’est un bien », « c’est une perte » ; ils entretiennent des pensées malsaines, produisent des mauvais karmas et transmigrent sans cesse dans les mauvaises voies. C’est ainsi qu’ils souffrent de toute sorte de maux sans pouvoir y échapper durant des siècles et des siècles.

Les personnes initiées et bienveillantes se livrent en toute lucidité à une telle observation et produisent une pensée d’amour-ampathie) et une infinie compassion, avec le désir de sauver tous les êtres de leurs souffrances par la compréhension profonde de tous les phénomènes. Tous les êtres vivants deviennent alors « égaux » et « semblables » car ils possèdent tous les racines du bien. Tuer son prochain, détruire la nature revient en fait à se détruire soi-même. On tue en soi l’envie même de tuer car on s’identifie à tout ce qui vit.

Selon la nature d’une entité, telle entité émerge. Selon la nature d’une entité, telle entité se modifie. Selon l’ainsité d’une entité, telle entité disparaît, selon l’ainsité d’une entité, le mal émerge, selon l’ainsité d’une entité le bien émerge. L’émergence, la croissance, le déclin et la disparition sont également des ainsités.

Ceux qui ont parfaitement observé ces ainsités du début jusqu’à la fin, pourront ensuite constater qu’aucune de ces entités ne s’installe dans le temps mais que toutes émergent et disparaissent à chaque instant.

Ayant fait cette observation les initiés bienveillants pénètrent les facultés, les natures et les désirs des êtres. Puisque les natures et les désirs sont innombrables les enseignements de la Loi Mystique sont innombrables. Puisque les enseignements de la Loi sont innombrables, les sens sont infinis. Les sens infinis proviennent d’une Loi unique : la Loi mystique du cosmos. Cette Loi unique peut être désignée par la « non-forme » qui n’est ni forme ni absence de forme.

N’étant ni ceci ni cela, on l’appelle aspect réel.

La compassion dont les personnes initiées éveillées rayonnent après s’être stabilisés dans cet aspect réel est authentique et non trompeuse. Ils sont réellement capables d’extirper la douleur des êtres vivants. Les ayant libérés de la souffrance, ils leurs prêchent de nouveau la Loi et apportent aux êtres la joie.

La Loi mystique est tel un grand Véhicule, profond et sublime ; ses principes s’accordent avec la logique, sa forme littérale est si profonde et insurpassable. »

Fonder notre vie sur la Loi mystique est la voie fondamentale vers la réalisation de la force et du bonheur en tant qu’être humains.

Nulle vie n’est possible dans un isolement total.

Fonder sa vie sur une déité extérieure au cosmos, c’est vivre dans la passivité et dans la plus grande illusion. Justement parce que le songe n’est pas la réalité. Et fonder sa foi sur des paroles révélées en songe, c’est vivre dans un monde de rêve. Et vivre dans un monde de rêve, c’est vivre en dehors de la réalité.

Le Dieu, jaloux des dieux d’autres religions, anthropomorphique, qui habite le ciel [et le créateur du ciel en même temps], qui crée la terre, laisse couler des jours et nuits avant de créer le soleil (quand on sait que les jours et nuit dépendent de la rotation de la terre autour du soleil) ;le dieu qui crée l’homme six jours après avoir créé la terre (sachant que notre planète date de plus de 25 milliards d’année alors que l’histoire de l’humanité n’est pas vielle de 10 mille ans), le Dieu qui punit, et fait poser des bombes et attentats à des croyants pour les recevoir au paradis en martyrs leur offrant des femmes vierges ; le dieu qui a des yeux et des oreilles mais qui reste sourd face à la misère et aux prières des croyants le dieu qui laisse faire le mal à ses fidèles, ce dieu là, je le nie simplement et purement et doit céder sa place à l’homme.

L’être humain doit comprendre, que ce sont les dieux qui doivent être à son service et non lui qui doit être au service des dieux.

Sa misère ne s’atténuera jamais s’il doit utiliser le peu d’énergie qui lui reste pour servir Dieu qui n’a pas de souci.

Si nous ne comprenons pas cela, nous continuerons à nous entretuer pour une cause infondée.

Nous n’avons pas à nous battre à la place du plus puissant que nous.

Revoyez ou réécrivez les textes dits « sacrets ». Il n’est pas tard et il n’y a pas de honte à le faire. A suivre !

*Ainsité : Au-delà de toute définition conceptuelle.

 

 

 

Triples Albéric Sodjo (Libre penseur ) : « Nous n’avons pas à nous battre à la place du plus puissant que nous »
Tag(s) : #Interview
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